31.3.10

mercredi trente et un mars deux mille dix

Dehors, c'est le déluge… des litres et des litres d'eau qui ruissèlent de haut en bas. Dedans, c'est l'organisation… la réorganisation. Tout autour, la crise n'en finit pas de s'étaler comme une flaque d'eau… et le niveau monte. C'est le déluge, tout le monde risque de se noyer… certains ont déjà commencé et ils surnagent tant qu'ils peuvent en faisant des ronds dans l'eau. D'autres ont plus de chances, ils ont des barques de fortune en forme de compte en Suisse, des radeaux brinqueballants pas plus gros qu'une carte bancaire… moi j'ai un pistolet à colle. J'ai construit l'échelle avec, les plans de l'arche je les avait déjà… ils étaient écrits dans la Genèse: "Fais-toi une arche en bois résineux, tu la feras en roseaux et tu l'enduiras de bitume en dedans et en dehors. Voici comment tu la feras: trois cents coudées pour la longueur de l'arche, cinquante coudées pour sa largeur, trente coudées pour sa hauteur. Tu feras à l'arche un toit et tu l'achèveras une coudée plus haute, tu placeras l'entrée de l'arche sur le côté et tu feras un premier, un second et un troisième étages". J'ai modifié quelque peu les plans mais mon arche est construite. Aussi solide qu'une boule à riz, elle est en fer blanc et de nombreuses ouvertures permettront d'observer le paysage tout au long du voyage. Sa forme aérodynamique me propulsera vers d'autres galaxies en un éclair. Je n'ai plus qu'à charger les bestiaux, les bestioles et les oiseaux du ciel. À demain dans la crise! Peut-être…
Le crotale hivernant

29.3.10

mardi trente mars deux mille dix


I don't love the mountains
And I don't love the sea
And I don't love Jesus
He never done a thing for me
I ain't pretty like my sister
Or smart like my dad
Or good like my mama

It's Money That I Love
It's Money That I Love

They say that's money
Can't buy love in this world
But it'll get you a half-pound of cocaine
And a sixteen-year old girl
And a great big long limousine
On a hot September night
Now that may not be love
But it is all right

One, two
It's Money That I Love
Wanna kiss you Three, four
It's Money That I Love
Used to worry about the poor

But I don't worry anymore
Used to worry about the black man
Now I don't worry about the black man
Used to worry about the starving children of India
You know what I say about the starving children of India ?
I say, "Oh mama"

It's Money That I Love
It's Money That I Love
It's Money That I Love

Randy Newman

28.3.10

dimanche vingt huit mars deux mille douze

C'était comment avant la crise? Avant ma crise de croissance… avant ma crise d'acné, d'urticaire, ma crise d'adolescence, ma crise existentielle, la crise pétrolière, la crise des médias, la crise alimentaire, celle des subprimés, la crise mondiale, la crise immobilière, ma première crise d'éternuement, ma dernière crise d'angoisse, ma prochaine crise de fou rire… c'était comment…? Je me souviens de mon rire dans ce grand champ parsemé de trèfles, de l'herbe humide contre ma joue, du ronronnement d'une tondeuse à gazon dans le lointain, de l'odeur de la terre mouillée, du soleil qui joue avec le feuillage des arbres, des fourmis qui courent le long de mes bras… je me souviens de l'innocence. À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

27.3.10

samedi vingt sept mars deux mille dix

Tout commence par un café/clope au tabac du coin… il est tôt, nous sommes samedi. Mes doigts s'attardent sur la tasse de café brûlant, mes poumons sur les volutes de nicotine, mes yeux sur les affichettes publicitaires des journaux à scandale scotchés sur la façade du bar-tabac-presse-restaurant-maison du peuple contemporain, et je lis : "Jeunes, riches & voleurs. Le gang s'habillait en Prada"! Magnifique! Onirique! Je jette la cigarette, la tasse de café et je me rue à l'intérieur pour acheter le magazine en question. Un euros (géniale cette crise, le people est à bas prix!), le titre : Envy (au cas où on ne l'ai pas, "Envy" de l'acheter…). Une excellente journée se présente à moi : 106 pages de ragots, conseils pour être encore plus maigre (parce que d'une semaine à l'autre si l'on suit tous les conseils des magazines on n'en finit pas de maigrir), de pages mode (ah bon les années 80 c'est nouveau?), etc… que du bonheur. Enfin presque. Je tourne frénétiquement les pages et je lis en diagonale (en chute libre) l'article sur les jeunes riches voleurs. Mouais… bon, ils sont jeunes, beaux, riches et ils braquent les villas des stars à Los Angeles de Lindsay Loan, Paris Hilton, à Orlando Bloom… habillés en Prada. Je suis déçue… en fait je m'en fiche complètement parce que j'ai un peu l'impression qu'on en est tous là. On se sape, on se maquille, on se hausse sur des talons de 15 cm de haut pour aller prendre de l'argent à la banque. Et moi, ça me fait toujours l'effet d'un braquage de retirer des sous à la tirette. Je mets mon plus beau sourire, mon battement de cils le plus dramatique et je demande des sommes exorbitantes que mon banquier n'oserait pas m'accorder s'il distribuait les billets lui même. Mais tout est parfait, il est dans sa planque, dans son agence (j'ai d'ailleurs une magnifique photo de son pitoyable bureau mal rangé équipé d'un PC vintage et envahit de trombones…) je peux donc braquer tranquillement la banque et comble de l'ironie, je n'ai même pas de veste Prada… ni même un porte clef ou un sac plastique. À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

24.3.10

jeudi vingt cinq mars deux mille dix

Quartier Strasbourg Saint Denis, ce soir : un restaurant façon routiers… je pousse la porte. À l'intérieur, des nuages de nicotine remplissent l'atmosphère, un téléviseur diffuse le match de Lens/Saint Étienne et Dire Straits nous accueillent en beuglant "Money for nothing". J'en suis certaine, c'est la sortie de crise. Alors s'enchainent, dans le désordre, sur fond de tableaux naïfs de femmes nues simulant l'orgasme : côte du Rhône en pichet, cigarette, escargots, Nina Hagen, rillettes, encore une cigarette, foie de veau avec "peau tatosse" (lire potatoes…), les Ritas Mitsouko suivi de Ziggy Stardust, un autre pichet de côte du Rhône s'il vous plaît madame, une autre cigarette, un café, une dernière cigarette et on y va non?… Non. Les vendeurs de roses se succèdent tout au long de la soirée… les yeux me piquent, je suis vivante. C'est bon. Un type pousse la porte avec une pile de 45 tours sous le bras, les consommateurs au bar enchainent bière sur bière entrecoupées de quelques cigarettes et reprennent les refrains d'ACDC. C'est une bonne sortie de crise. À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

22.3.10

lundi vingt deux mars deux mille dix

C'est la dèche quand…
… il n'y a plus de PQ et qu'on est obligé d'en piquer au café du coin.
… il n'y a plus de lait pour la marmaille et qu'on va en taper aux voisins.

… on n'a plus de dentifrice et qu'on se lave les dents avec du savon de Marseille.
… il n'y a plus de crème hydratante et qu'on prend des échantillons.


… on n'a plus de sac pour l'aspirateur et qu'on doit vider l'ancien.

… il n'y a plus de couverts propres et qu'on doit utiliser l'argenterie pour manger.
… on n'a plus une seule culotte propre et qu'on doit mettre un maillot de bain à la place.



… À demain dans la crise!
Le cotale hivernant

21.3.10

dimanche vingt et un mars deux mille dix

17 heures dans un appartement près de la gare du Nord. Une poupée Barbie trône à quelques 3 mètres du sol perchée sur une poutre. En dessous : rien, juste un vaste chantier avec sacs de plâtre, planches de bois, gros outillage etc… Tout va bien, je quitte l'appartement.
17 heures 15 à deux pas de la gare du Nord, un noir avec une gueule à la Issach de Bankolé, pas mal, attend devant une pissottière Decaux. Une voiture de flics s'arrête et l'interpelle "Qu'est-ce que tu fous là? T'attends quoi?!!" etc… "Bah rien… j'attends que ça soit libre. J'ai pas le droit de pisser?" répond le type. Les flics descendent dare dare de leur Batmobile et se jettent sur lui. "Circulez mademoiselle!! Y a rien à voir!!!" OK… je circule, de toute manière c'est exactement ce que j'étais en train de faire. Je continue donc mon chemin avec une sérieuse envie de gueuler et je me retourne quelques mètres plus loin. Le type est plaqué au mur à côté de la pissottière les deux mains menottées dans le dos. Tout va mal, je quitte le quartier.
18 heures je suis de nouveau devant mon ordinateur et je lis : "La Barbie noire vendue moitié moins chère que la Barbie blonde". Elle coûte en effet 3 dollars chez Wal-Mart aux Etats-Unis alors que Barbie blonde elle, coûte 5,93$… Parfois les journées se déroulent ainsi, tout va de Charybde en Scylla : de cette Barbie sur le chantier au jeune type noir de la pissottière, j'en arrive à cette nouvelle que les Barbies noires valent moins chères que les blanches. Il faut que je réfléchisse là… À demain dans la crise!
Le crotale hivernant
PS : Au départ, je voulais vous donner la recette de la soupe de fanes de petits pois. J'éspère que vous ne regretterez pas trop…

20.3.10

samedi vingt mars deux mille dix

La crise a un avantage certain c'est qu'elle nous laisse du temps libre. On travaille le samedi quand même, pas tant qu'on soit débordé ni "charrette", mais il n'y a pas d'urgence alors on a un peu traîné toute la semaine à chercher, fignoler, rechercher, refignoler, défignoler… Nous sommes donc samedi, je suis rivée à mon ordinateur et je navigue de Photoshop à Itunes puis de Facebook à Photoshop. Sur Photoshop, tout va bien c'est sans surprise. Itunes émet un ronron rassurant. Sur Facebook, une surprise m'attend… une petite publicité (à peine 3 cm sur 3) en haut à droite de ma page : Meetic VIP! Alors je clique sur le lien prometteur sans attendre une seconde… et là, tout est magnifique : les filles couvertes de diamants minaudent dans des limousines avec fauteuils en cuir ou sur des yoats en bikini Dior. Les garçons ont des cravates en soie sauvage, une coupe de cheveux telllllement élégante et un regard de jeune loup avec salaire qui va avec. Je suis médusée! La page d'accueil me dit que je suis sur un site "select et privé" celui des rencontres "haut de gamme". Rohhhhhh… Alors un poids énorme me quitte, je me sens tout à coup sereine pour mon avenir… à quoi bon retourner sur Photoshop puisque la solution est là? Pas de boulot, pas de fric? Meetic VIP! L'inscription est gratuite (ils ont pensé à tout…) et un pseudo et un mot de passe plus tard je peux trouver un mari avec yoat, chauffeur en livrée, limousine et gros salaire!! En même temps, tout bien réfléchi, je crois que je vais retourner sur Photoshop…
À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

19.3.10

vendredi dix neuf mars deux mille dix

Parfois les lecteurs du jour(nal) de la crise se demandent si les articles du blog sont des informations sérieuses ou juste une affabulation de ma part et de celle de mes acolytes. Soyez rassurés, tout est vrai… Alors pour vous prouver ma bonne foi (mais là, je n'engage que moi), je vais vous donner les bons numéros du prochain tirage du loto (ce soir à 20 heures) : 2-12-13-19-32 + 41. Un petit conseil, ne jouez pas la combinaison suivante 1-9-18-24-46 + 7, elle est perdante. Scanez la grille et envoyez-la par mail à votre banquier. Objet du mail : Soyez rassuré, À: monbanquier@mabanqueroute.com. À demain dans la crise (ou peut-être pas…)!
Le crotale hivernant

17.3.10

mercredi dix sept mars deux mille dix

Mon mac et moi, on travaille dur… je fais ce qu'il me dit de faire et je m'applique. Les clients sont rois. Tous les matins, je l'allume et ça fait de moi une allumeuse mais j'assume. Avant la crise, je n'avais pas besoin de lui pour m'en sortir mais aujourd'hui je prends ce qui vient, je ne suis plus vraiment regardante sur la gueule du client ni sur ses desideratas… je m'applique et je ne bronche pas. Dans le dictionnaire, on peut lire : "mac (maquereau) : personne qui se livre au proxénétisme" et à proxénétisme : "délit consistant à tirer des profits de la prostitution d'une personne." Et c'est exactement ce qu'il fait. Il profite de la crise pour me faire bosser avec des clients grincheux, exigeants pour des sommes de plus en plus médiocres. Et tout le monde en profite. Je fais des ronds de jambes à tour de bras parce que je n'ai pas le bras long. Mais j'ai la tête sur les épaules et la main heureuse alors je ne m'inquiètes pas… je n'ai pas les deux pieds dans le même sabot. À demain dans la crise! ()
Le crotale hivernant

16.3.10

mardi seize mars deux mille dix

Non ce n'est pas une crise d'adolescence, c'est une régression totale… Crise oblige on accepte n'importe quel boulot pourvu qu'il renfloue les caisses de la banque de France à défaut de son compte en banque à l'allure d'un évier sans bonde et on se retrouve à bosser sur PC. Adieu Mac, interfaces logiques, plaisir d'offrir et joie de recevoir! La crise m'a transformée en geek boutonneux (trois boutons d'acné dont un qui compte pour dix sur le nez…) et rien ne pourra arrêter cette descente vertigineuse vers les bas-fond du travail vite fait mal fait (rien à voir avec le travail de Finou! voir post du vingt quatre février), tardivement payé mal payé… Donnez-moi des Dragibus, du Fanta, des Pépitos, un pot de Nutella, un big Mac! Je dois finir mes devoirs et refiler tout mon argent de poche à mon cochon rose de banquier. À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

12.3.10

vendredi douze mars deux mille dix

Un euro trente = un bol de soupe lyophilisé chinoise ou 500 grammes de pâtes à potage étoiles Panzani, une boîte de sardines à la tomate, un paquet de chips Vico saveur Bacon, une boîte de ratatouille niçoise ou de cœurs de céleri, un litre de lait entier, 4 pots de semoule au lait à la vanille, 34 biscottes multi céréales, 1,5 l de Sprite… Franchement cette soupe ne vaut pas celle de Boucle d'or (voir post de mercredi dernier) mais quitte à manger mal, je préfère manger chinois c'est plus exotique non? Mais la vraie question c'est : "Comment une assiette de pâtes avec un vague coulis de tomates et une pincée de parmesan peut côuter 12 euros dans un restaurant italien"? À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

11.3.10

jeudi onze mars deux mille dix

Vous saviez qu'au Moyen-Âge en Europe on jetait le caviar aux cochons? Véridique! On n'était pas plus bête qu'aujourd'hui, seulement on n'aimait pas le caviar. Mais on aimait déjà le cochon. Et l'esturgeon! Aujourd'hui, un seul kilogramme de ces petites œufs gris se négocie autour de 6.500 euros… en moyenne. Si vous avez un esturgeon à la maison bichonnez-le. Et les prix sont à la hausse malgré la crise... Profitons donc de ces temps difficiles pour vite nous gaver de rognons de porc avant que les goûts changent et les prix flambent. Et si pour vous c'est la demi-crise, alors passez plutôt aux rognons de veau : un peu plus chers mais nettement plus fins ! En revanche, ça n'est pas parce que les temps sont durs qu'il faut faire n'importe quoi à la cuisine. Le rognon de porc se mange bien cuit et en sauce, souvent flambé - comme le prix du caviar - alors que le rognon de veau, au goût moins puissant, se mange rosé et juste grillé. Honoré de Balzac disait que le rognon "est un met canaille que l'on ne peut manger qu'entre soi, et surtout pas au dîner". Moi j'en mange au dîner aussi. Je dois être rustique ou alors en avance sur mon temps. Bon appétit et à demain dans la crise!
L'autre Nicolas

9.3.10

mercredi dix mars deux mille dix

C'est mercredi et, crise oblige, il n'y a plus de raviolis… Voici deux recettes à prix imbattables : moins chères qu'une boîte de raviolis Dia (je ne parle même pas d'une excellente boîte de raviolis à la bolognaise Buitoni!!), plus savoureuses et plus digestes. Et tant qu'il reste un peu d'herbes et de plantes sur la planète, profitons-en…

Velouté de feuilles vertes
(pour 4 personnes)
blettes 2,54€
lait : 0,22 (0,89€ le litre)
1 sachet de 125g de mousseline : 0,33€ (1,34€ les 4 sachets de 1 personne)
4 cube or : 0,26€ (1,04€ la boite de 16 tablettes)
coût total 3,35€, soit 0,84€ par personnes

Séparez les feuilles des blettes, réserver les côtes pour le gratin. Coupez les feuilles en petit morceaux et versez-les dans une cocotte. Ajouter 50cl d'eau, 25cl de lait et les 4 "cube or" puis portez à ébullition. Laissez cuire 30 minutes environ à feu doux (la couleur des feuilles doit foncer légèrement mais ne pas noircir). Mixez la soupe chaude, très finement dans une soupière, ajoutez le sachet de mousseline et mélangez au fouet. Ajoutez une noix de beurre, fouettez à nouveau et laissez reposer 10 minutes. Réchauffez si besoin.

Gratin de blettes

(pour 4 personnes)
côtes de blettes : 0€ (puisque déjà achetées pour le velouté)
6 pommes de terre : 0,97€ (1,95€ le kg de 12 env)
fromage râpé : 1,35€
50 cl de lait : 0,45€ (0,89€ le litre)
beurre
farine
2 pincées de muscade
2 cube or : 0,13€ (1,04€ la boite de 16 tablettes)

coût total : 2,90€, soit 0,72€ par personne

Coupez les blettes en tronçons et cuisez-les à la vapeur, ou en cocotte minute (8 minutes à partir du pchitt). Faire cuire les pommes de terre à l'eau et coupez-les en morceaux de taille moyenne. Préparez une béchamel (beurre, farine, lait, cube or, muscade) et disposez les côtes de blettes avec les pommes de terre dans un plat à gratin. Verser la béchamel et recouvrez de fromage râpé. Faites gratiner à four chaud.

On peut donc faire dîner une famille de 4 personnes pour 6,25€, soit 1,56€ par personne
3 critères de la lutte anti-crise garantis : estomac rempli, apport en vitamines et fibres et économies. À demain dans la crise!
Boucle d'or

8.3.10

mardi neuf mars deux mille dix

Yes! C'est THE bon plan de l'année! Je ne pensais pas en avoir d'aussi parfait à vous annoncer en ces temps de crise… et je jubile, je trépigne, je sautille. Bon… je vais droit au but, je ne jouerai pas avec vos nerfs, alors voilà : le total look de la crise se peaufine et les créateurs de prêt à porter ont planché dur cet automne pour nous rendre addicts d'une mode en totale adéquation avec ce que nous vivons dans cette période de crise (rohhh je jubile encore… désolée). Zadig & Voltaire, célèbre marque pour ses jolis pulls en maille fine à prix exorbitants et à trous-sous-les-aisselles automatiques nous ont dessiné une marinière en deux finitions : version n°1 (la crise je ne connais pas) T-Shirt SWIM à 75 € et, version n°2 (la crise je la vis de l'intérieur de mon pull) : T-Shirt SWIM BIS à 85 €. Et oui!! Pour 10 € de plus, Zadig & Voltaire ne s'est pas foutu de notre gueule : ils trouent les T-Shirt à notre place! C'est pas une idée géniale? Plus besoin d'enfiler son pull ou son T-Shirt Z&V pour faire un trou… c'est déjà fait, et très bien fait! Les fashionistas du 16ème pourront se déguiser et afficher une pseudo déchéance économique pour se fondre dans la masse… À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

lundi huit mars deux mille dix

Faute de grives on mange des merles ? Qu'à cela ne tienne : faute de Gevrey je bois du vin de Pays. Et je peux vous dire qu'il est pas encore né celui qui va me faire descendre de la piquette...Crisis? What crisis? Ce sont quand même des super clochards qui disaient ça. Disons-le tout net : ce n'est pas tant que le vin pas cher est dégueu, c'est surtout qu'on n'est pas foutu dans le pays du vin de reconnaître une belle petite bouteille bien faite d'un sombre jaja à l'étiquette pompeuse. Elle est là la vraie misère. Allez, je ne m'étale pas, ça ferait expert arrogant. Juste trois petits conseils à la sauvette pour passer la crise le gosier humide de bonnes choses sans faire hurler l'ami banquier. Conseil n°1 : personne ne va passer ses vacances d'été à Roubaix. Pour le vin à petit prix c'est idem : filez dans le sud. Ça ne sera pas forcément toujours meilleur, mais au moins vous avez toutes les chances que le raisin soit plus mûr. Quelles appellations ? Achetez-vous un guide Michelin (12 euros), en plus de boire meilleur vous réviserez votre géographie. Conseil n°2 : oubliez les appellations alléchantes. Vu votre pouvoir d'achat vous avez toutes les chances de goûter le pire du meilleur, alors que pour le même prix vous pouvez avoir le meilleur du pas forcément pire. Quelles appellations ? Vous êtes tenaces. Lisez votre guide (Michelin... 12 euros toujours). Conseil n° 3 : vous voulez fêter ces deux premiers conseils avec des bulles (car il faut savoir qu'en France, sans bulles la fête est ratée)? C'est con, mais c'est comme ça. Oubliez la Champagne où tous les vins sont trop chers et où la moitié sont dégueu et allez-donc acheter du Vouvray. Pour 6 euros vous aurez le même bruit à l'ouverture, autant de bulles dans le verre et avec un peu de malchance au moins autant mal à la tête le lendemain. Pop! À demain dans la crise!
L'autre Nicolas

5.3.10

vendredi cinq mars deux mille dix

Le printemps arrive, c'était prévu, mais dorénavant on a le droit d'y croire. Et ça tombe bien puisque tout le monde va finir en slip… On garde un œil sur le baromètre et on l'observe monter avec espoir à défaut de voir celui de la bourse changer d'inclinaison… À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

3.3.10

mercredi trois mars deux mille dix

Aujourd'hui, j'ai un nouveau statut : travailleur sans Visa. Ce concept, mis en place par la Banque de France et ordonné par les banquiers, dont mon lèche bottes de conseiller financier (conseiller… si, si, vous avez bien lu), me remplit de doutes et de questionnements. Comment payer la facture de ce téléphone qui me permet de trouver du travail? Comment payer l'électricité qui alimente mon ordinateur? Comment payer le loyer de mon lieu de travail? Comment on fait pour travailler sans Visa? Moi, je ne sais pas… mon banquier non plus, mais ce n'est pas son problème et visiblement il n'a pas réfléchi à la question, et ses supérieurs non plus. À demain dans la crise!
Le crotale hivernant