31.1.10

dimanche trente et janvier deux mille dix

Au fond de moi une petite voix me crie que partir, déguerpir, tracer, se tailler, s'en aller, mettre les bouts, s'éclipser, tirer sa révérence, foutre le camp et autres synonymes serait la meilleure solution… Mais au-dessus de moi mon banquier me crie de bosser, travailler, fabriquer, façonner, bricoler, produire, trimer, boulonner et autres synonymes… Pourtant mon équation est simple: pas de commande = pas de boulot = du temps = partir. Mais celle de mon banquier est autre: pas de commande = pas de boulot = des agios = travailler. J'aimerai tellement qu'il admette une fois pour toute que mes (nos!) agios paient son salaire… À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

30.1.10

samedi trente janvier deux mille dix

La crise a une tronche pas très catholique…

Alors que la France commence a sentir le débordement de la "fosse sceptique", nous avons une nouvelle confirmation : si (par le plus grand des hasards) les choses venaient à s'arranger ce ne serait visiblement pas grâce à la contribution du parti socialiste. Les polémiques stériles au sein du parti des éléphants sont désormais une institution. Ce n'est plus un parti politique mais une réserve animalière. Georges Frêche et Laurent Fabius? Tout le monde s'en fout ! Ce n'est pas eux qui vont avoir la moindre incidence sur nos vies quotidiennes. Mais pourtant, ça occupe les médias et il vaut mieux parler des goûts esthétiques de monsieur Frêche que des réalités d'une société en crise.
Ne peut-on donc envisager aucun contre pouvoir ? Aucune riposte ? Aucune alternative ?
A coté de cela l'autre information importante de la semaine, c'est la relaxe de Dominique de Villepin dans le vaudeville Clearstream. On tente donc de nous faire croire, et de façon pas si subtile que ça, que nous avons une alternative au petit Nicolas… Et quelle alternative !
Je veux bien qu'on nous traite de punks anarchistes, mais il y a des limites.... À demain dans la crise!
Monsieur Mattel

29.1.10

vendredi vingt neuf janvier deux mille dix


Aujourd'hui, en bonne "criseuse" que je suis, je continue à affronter la crise à bras le corps… ou plutôt la tête dans le guidon. Comme je ne suis pas du genre à me laisser démonter par trois gouttes de pluie, j'enfourche mon vélo plutôt que de prendre la voiture et me coller dans les embouteillages à regarder mon compteur d'essence baisser à vue d'œil et admirer les émissions de CO s'évaporer. J'y colle la marmaille, les cartables et je savoure cet instant de prise de conscience économique et écologique qui m'envahit. Mais voilà… ce ne sont pas trois gouttes de pluie et au bout de dix petites minutes tout le monde sur le vélo est trempé. La marmaille ronchonne parce que les cartables sont imbibés et tout leur contenu également. J'entends l'encre se diffuser sur les feuilles à petits carreaux… je culpabilise. Un dernier baiser sur ces têtes blondes détrempées et je rentre chez moi avec un sentiment mélangé de fierté et de culpabilité. Qu'importe! Si tout le monde se conduisait ainsi on pourrait affronter cette crise plus sereinement comme le démontrent si bien ces deux photographies… mais non, je suis la seule "criseuse" sous la pluie en vélo! Et je me sens d'autant plus seule lorsque je trouve, en arrivant, un article sur le net intitulé "Croissance record de la consommation fin 2009" du Figaro daté de 26 janvier 2010 (ce n'était pas déjà la crise il y a trois jours?!!) où je peux lire : "Sur le quatrième trimestre, ce sont les achats de voitures (+12,6%), favorisées par la prime à la casse, qui ont tiré la consommation." Alors quoi?… J'ai un petit vélo dans la tête ou je pédale dans la choucroute? À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

28.1.10

jeudi vingt huit janvier deux mille dix

J'ai hésité à appeler ce blog "Le journal du hard" mais le titre, bien que parfaitement adapté au sujet, était déjà pris… Et puis je pensais que "Le journal de la crise" serait déjà déposé. Mais non, aucun blog, aucun site n'est consacré à ce thème. Le mot crise apparaît sur tous les titres de journaux, sort de toutes les bouches, envahit toutes les conversations et pourtant aucun www.journaldelacrise sur le net… oui je sais, je suis d'accord avec vous et ça n'en finit pas de m'étonner. Alors, comme j'ai mis les doigts dans la crise et que je ne vais pas rester là assise à attendre que ça passe, je vais quotidiennement remplir ces pages et réfléchir à ce que cette crise pourrait m'apporter de bon, nous apporter de meilleur. Au début, j'ai pensé "serrer les fesses et courber l'échine en attendant que la tempête passe" comme j'ai si bien expliqué à ma psy qui m'a d'ailleurs proposé de baisser ses tarifs (non mais ça va pas non?!!) et puis non… je ne serre pas les fesses! Je m'y colle. Alors pour illustrer ce premier billet, j'ai choisi cette photo que j'ai pris ce matin dans une fête foraine : c'est la crise mais le rêve est encore là… juste au-dessus de nos têtes. Non, je ne courberai pas l'échine mais je vais relever la tête. Des solutions, au quotidien il y en a : du système D au système L (logique). Je mettrai donc les miennes à profit et vous me donnerez les vôtres… À demain dans la crise!
Le crotale hivernant