26.4.10

mardi vingt sept avril deux mille dix

Rendez-nous le père Noël! Celui que l'on attendait 364 jours par an, celui qui était suivi de près par le père Fouettard (mais qui finalement ne venait jamais bien entendu), celui en qui nous pouvions mettre tous nos espoirs, tous nos rêves les plus fous… Le palais des merveilles, là-haut quelque part sous la neige, travaillait dur pour nous durant les mois d'été. Rêves de celluloïd, de métal laqué, de froissements de papier, de bolduc scintillant, de bonheur bien emballé… Les vitrines de Noël sur les grands boulevards pour patienter, un ou deux pères Noël façon Jugnot, des marrons chauds dans des cornets en papier… Mais le père n'existe pas, il n'existe plus.
Dans les rayons jouets aujourd'hui, petit repérage : un cochon tirelire en porcelaine bariolée made in China plus gros qu'un rice cooker du même fabriquant sans doute, une caisse enregistreuse avec scaner incorporé (bien plus rapide et pratique que l'ancien modèle à manivelle Madame!), un rack de liasses de billets d'euros (principalement des coupures de 50, 100, 200 et 500 euros), un jeu de société dont le but du jeu est de savoir "Qui est le plus riche", etc, etc…
Je suis écœurée (une fois de plus me direz-vous) mais cette crise fabrique des rêves de petits banquiers en mal de treizième mois. Nos chères têtes blondes veulent du fric, encore plus de fric, être riche à millions, voire les plus riches… Dans dix ou quinze ans, notre société n'aura plus de maîtresses d'école, d'infirmières, de vétérinaires, de pompiers, de policiers, de gendarmes… mais seulement des voleurs. À demain dans la crise!
Le crotale hivernant

3 commentaires:

  1. Seuls ceux qui en ont le trouve vulgaire.

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  2. Le pognon, le flouze, l'oseille.

    Que les mômes jouent à la marchande ou à Monopoly ça n'a rien de nouveau. Et je ne trouve pas ça vulgaire.

    Que les gens aient des rêves de loto ou de trader millionaire c'est autre chose. Il est rationnel de penser que la vie est plus simple une fois qu'on a un gros paquet de pognon.

    Ce sont les rentiers propriétaires qui encaissent en étant assis sur le cul à rien foutre qui m'écœurent.

    /fred

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